Après plus de deux décennies de carrière, Fred Pellerin a imaginé un nouveau conte, La descente aux affaires, qui s’attarde au temps. «C’est une affaire qui me hante, qui m’habite, mais qui n’est pas nécessairement anxiogène», mentionne le conteur de 46 ans.
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Remark va ta préparation pour ton nouveau spectacle La descente aux affaires?
«Le spectacle est sur la route depuis septembre. Je dois avoir déjà une quarantaine de représentations derrière la cravate. C’est un spectacle qui a déjà pris son ampleur. À l’étape où je me trouve, après 40 soirs, je le possède assez pour avoir du enjoyable dedans. Mais il proceed aussi à être un peu neuf. Je trouve qu’il est vraiment dans un beau temps de son évolution.»
De quoi parle-t-il?
«C’est sur Toussaint Brodeur, un personnage qu’on connaissait déjà. Il a été un personnage secondaire dans les autres spectacles. On a aussi pu le voir dans les movies être incarné par Luc Picard ou Émile Proulx-Cloutier. Toussaint, c’est l’homme d’affaires, c’est un commerçant. […] Par son calcul de la piastre, ça le rend sympathique. Un jour, il va se produire des beaux chocs. Ça mènera à quelque selected de lumineux, à des prises de conscience.»
«Le spectacle est une réflexion sur ce Toussaint-là qui compte son argent. Mais c’est aussi une grande réflexion sur le temps et ce qu’on en fait. […] À un second donné, il va se retrouver placé devant l’éternité. À côté du temps et de l’argent, il y a aussi cette affaire qui s’appelle l’amour. On va voir l’évolution de la relation de Toussaint avec Jeannette.»
L’idée du spectacle t’est-elle venue durant la pandémie?
«J’ai écrit le spectacle pendant la pandémie. Mais cette réflexion-là, sur le temps, elle est présente pour moi depuis longtemps. Le spectacle que j’ai fait en 2009 s’appelait quand même L’arracheuse de temps ! C’est une affaire qui me hante, qui m’habite. Mais ce n’est pas nécessairement anxiogène. J’ai fini par revirer ça à l’envers pour en faire quelque selected de stimulant.»
Tu as franchi le cap des 20 ans de carrière. Es-tu du style à faire des bilans?
«Je ne le fais pas sur ma carrière, mais plus sur le plan personnel. La carrière et le temps, ça se sépare plus en tournées. Ce sont des périodes de trois, quatre ou cinq ans. C’est vraiment séparé clairement. Sinon, je ne suis pas encore porté sur le bilan.»
Remark se passe la carrière en Europe?
«Je suis revenu de là-bas il y a environ deux semaines. Je suis allé en France. J’y étais aussi allé en septembre ou octobre pour deux semaines. Avant ça, j’étais allé en juin en Suisse. Mon hygiène européenne proceed de se faire très bien.»
Tu possèdes une petite cabane à sucre. As-tu commencé le travail des récoltes?
«Pas encore, mais j’en suis à avoir bien hâte ! L’autre jour, il faisait six degrés et il a fallu que je me retienne pour ne pas en entailler un de power [rires]. J’attends, j’attends. Je suis prêt ! J’ai le chalumeau à côté de mon lit. Le 5 mars, je finis à la Place des Arts. Et après ça, j’ai un mois de congé pour faire les sucres. Ça va être là que ça va se passer.»
«C’est une petite cabane, il n’y a même pas de place pour mettre une desk là-dedans. Ce n’est pas un restaurant ! Je fais du sirop avec quelques amis et ma blonde. Ce n’est pas un truc industrial du tout. […] J’ai 800 érables. Ça en fait, des bouteilles ! On ramasse presque 300 litres de sirop. Je mange des crêpes trois fois par jour à trigger de ça [rires].»
Le dernier movie que tu as scénarisé, L’arracheuse de temps est sorti en 2021. Travailles-tu déjà sur un prochain scénario?
«Oui, ça va être l’adaptation de mon conte De peigne et de misère, l’histoire du barbier Méo. Je vais livrer une model 2 dans environ trois semaines. Dans trois ans, si tout va bien, ça va sortir.»
As-tu tourné le dos à faire éventuellement un autre album de musique?
«Je ne sais pas. Les albums qu’on a faits, ça n’a jamais été un plan très prémédité. Le succès qui a suivi n’était pas prévu non plus. Le monde de la musique a beaucoup changé depuis. Les CD n’existent plus vraiment. C’est de la musique en ligne. Je vois qu’il y a des albums de trois tounes qui sortent. En même temps, Lynda Lemay annonce 11 albums de 11 chansons ! Tout change, il n’y a plus de format.»
- Le spectacle de Fred Pellerin, La descente aux affaires, sera présenté du 1er au 5 mars, au Théâtre Maisonneuve de Montréal. Pour toutes les dates : fredpellerin.com.